lundi 9 novembre 2009

Être maman, c'est vivre des deuils tous les jours

Depuis la naissance de mon poulet, j'ai l'impression de vivre plein de deuils. C'est difficile pour la maman émotive que je suis, mais je me dis que ça renforce mon caractère ! Je n'ai pas le choix, on ne peut arrêter le temps et je ne peux arrêter mon fils de vieillir ! Je m'explique.
Quand nous avons quitté l'hôpital avec bébé, le jour de notre départ pour la maison (jour de grand bonheur d'ailleurs), j'ai pleuré toute la matinée. En fait, j'ai pleuré jusqu'à ce que nous soyons à la maison. Je trouvais que le départ de l'hôpital marquait une étape importante de ma vie, de notre vie de famille qui débutait et de la vie de mon fils. Un premier deuil à faire, celui de la fin de ma grossesse (pas un gros deuil, j'étais tannée) et celui de la fin de l'accouchement, de la naissance (le plus gros).
Ensuite, rendue à la maison, le jour même, je pleurais car je ne voulais pas que mon fils grandisse...En fait, je voulais qu'il grandisse mais pas trop vite, afin de profiter au maximum de chaque instant. Je savais que ça passerait trop vite. Le deuil du temps qui passe...
En fin de semaine, on a pris une grande décision : Ti-pou ira dormir dans son grand lit, dans sa grande chambre, seul comme un grand samedi prochain (ou vendredi on verra). En fait, il a fallu que chum s'en mêle car je n'aurais jamais été capable de prendre cette décision. Cette semaine j'apprends donc à faire mon deuil de mon bébé à côté de moi la nuit, des "coucou" qu'il me fait le matin avec son grand sourire à deux dents, du dodo dans son moïse devenu trop petit. Une autre grande étape de sa vie, d'autres moments déjà envolés, mais à tout jamais gravés dans mon coeur.
Pour l'émotive que je suis, ces deuils sont difficiles car les larmes coulent à flot. Je suis trop consciente du temps qui passe. J'ai tellement désiré ce bébé, je l'ai tellement attendu, que maintenant tout va trop vite. Ne vous méprenez pas, je suis très fière de ce que mon ti-t'homme devient tous les jours, je m'émerveille de le voir grandir et franchir toutes ces étapes. Je dirais même que j'ai hâte de vivre d'autres étapes : les premiers mots, les premiers déplacements, etc. Mais je ne pourrai sûrement pas les vivre sans larmes c'est certain. Je suis peut-être folle, mais je suis surtout une maman.

3 commentaires:

  1. Les émotions qui se confrontent, la joie, la peine! Très beau billet plein de sensibilité!

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  2. Bis bis et re-bis! Je te comprends 3 fois plutôt qu'une! xxx

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  3. Allo,
    Tu as une très jolie plume, c'est très agréable de te lire. Ne t'inquiète pas pour les deuils, moi le matin de un an de ma petite abeille, j'ai pleuré tout le long de notre routine (déjeuner, habillage etc) je n'en revenais tout simplement pas que nous y étions déjà. De plus, je l'imaginais à la fête organisé pour elle à la garderie avec SES amis et sa petite vie bien à elle..ça fait un ptit pincement au coeur de la maman loll. Bonne continuité!

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